mercredi 6 juillet 2011
22éme FID de Marseille : Poussières d'Amérique de Arnaud des Pallières
Qu’on soit clair dès le début. En bonne démarche radicale qui se respecte, le nouveau film d'Arnaud des Pallières prend à contrepied une certaine idée du cinéma. A savoir, l’objectivation de l’Histoire par le cinéma. Sous la forme d’images d’archives et de cartons intimes, le cinéaste prend donc un malin plaisir à regarder l’histoire de l’Amérique - de Colomb à Appolo - par l’intermédiaire d’un regard personnel. L'éternel refrain du mélange de l’infiniment petit et de l’infiniment grand, à ceci près que ce film nous propose notre rôle. Ce n’est pas tant un spectateur en quête d’intimité dans un regard universel mais précisément l’inverse. Parmi les multiples histoires proposées, à nous de trouver ce qui nous parle. Et sur ce point - et sous les apparences d’une ligne droite épurée - Poussières d'Amérique se montre imparfait. Chaque spectateur ne trouvera pas forcément la même part d’universalité. Certains garderont cette piscine en chantier sur laquelle l’idée de la propriété - forcément américaine - se construit avec un sens du décalage tout à fait remarquable, tandis que d’autres seront captivés par une relation père-fils. On en ressort, tout de même, avec une impression d’avoir vu plusieurs courts métrages dans un long parfois et justement trop long.
Ce qui ressort de cette première journée, c’est clairement les démarches radicales, qu’elles soient subtiles et anciennes : La mort dans le jardin de Bunuel - on y reviendra -, ou contemporaines et rarement riches en émotions : August et Last Room.
Tifenn Jamin
POUSSIÈRES D’AMÉRIQUE
Arnaud des Pallières
France, 2011, 98’
Première mondiale
CI
VENDREDI 8 19:30 VARIÉTÉS 1
Un grand merci à Gaëlle Berréhouc pour son accueil chaleureux
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