lundi 11 juillet 2011

22éme FID de Marseille : Sleepless Nights Stories de Jonas Mekas

Harmony Korine et sa femme dans Sleepless Nights Stories
S'il y a bien quelque chose qui revient constamment dans ce film, c’est le vin ! Jonas Mekas aime le vin. L’argument est peut être minimaliste mais je préfère voir Mekas boire du vin plutôt que subir l’antipathique Bruno Dumont dans Sibérie car, à sa manière, ce liquide retranscrit un état de vie, la vitalité d’un homme de quatre-vingt-huit ans, qui passe le plus clair de son temps à lire, à cause d’insomnies, ou à voyager auprès de personnes souvent beaucoup plus jeunes que lui. Parmi ses multiples rencontres, certaines vous toucheront plus que d’autres. C’est une constante dans ses films. De ce point de vue, je suis bluffé par la façon dont il résume ses rencontres avec Harmony Korine : plusieurs mini-scènes captent l’annonce de son mariage, la grossesse de sa femme et la naissance de son fils, un an après. L'art et la manière de résumer les grands moments d’une vie en quelques secondes sans qu’une once d’artificialité vienne déranger le cinéaste.

Jonas Mekas souvent était considéré comme l’un des piliers du cinéma expérimental. Lorsqu’on compare Walden - en particulier la scène du cirque et son rythme euphorique - et Sleepless Nights Stories, on ne peut que remarquer ce fossé qui a pour origine l’évolution d’un homme à travers le temps. Ce qui ressort de ce dernier film, c’est le côté brut ou plus exactement la banalité de ses voyages extraordinaires. Vivement le jour où je trinquerai avec ce jeune homme !

Jonas Mekas


                                                                                                       Tifenn Jamin

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