mardi 5 juillet 2011

En amont du 22éme FID de Marseille : retrouvailles intimes


Il y a des hasards qu’il m’est difficile de garder pour moi. Le premier est intimement lié à mon arrivée sur Marseille. A peine sorti de la gare que me voilà propulsé dans le monde du cinéma, et pas n’importe lequel : celui de Jacques Demy. Les escaliers de la gare St Charles, Yves Montand qui pousse la chanson, le dernier round musical du Nantais : un moment inoubliable qui prend aujourd’hui une dimension concrète.

Trois place pour le 26 de Jacques Demy
Venir sur Marseille, c’est donc rencontrer le cinéma - Guédiguian et Pagnol  le savent mieux que moi - et le Festival  International de Marseille propose un programme des plus alléchants avec en tête d’affiche : Correspondance avec Jonas Mekas de José Luis Guerin, qui pourrait s’avérer être dans la continuité du dialogue entamé par le cinéaste ibérique lors du festival du film espagnol de Nantes, en compagnie de son précédent film : Guest, un journal intime filmé où Guerin se rend à New York pour discuter avec  Jonas Mekas.

Mais alors pourquoi une telle attente ? Parce que c’est une histoire de filiation qui nous attend et elle mérite donc qu’on s’y attarde un temps soit peu. Mais cela suffira pour assouvir un manque inhérent au cinéma tel qu’il existe aujourd’hui, un manque de repères, de communautés, de valeurs partagées. Un manque que le critique doit savoir combler en déterminant « dans quelle catégorie se situe le film, de confondre les fraudeurs de l'ambigüité, ce qui est loin d’être facile ». Je reprends ici les propos de Luc Moullet, président du jury de la compétition française du  FID.
Tout est lié.

                                                                                                     Tifenn Jamin

CORRESPONDANCE
JONAS MEKAS

José Luis Guerin
Espagne, 2011, 90’
Première internationale
EP / Portraits croisés
MERCREDI 6 12:00 CRIÉE gs
VENDREDI 8 17:30 ALCAZAR

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